Archive | juillet 2014

26 Juillet 1953 : assaut de la caserne de la Moncada

Fidel Castro ( à l’extrême-droite ) et d’autres rebelles arrêtés après l’assaut de la caserne de la Moncada , le 1er aout 1953 .

 

Le 26 Juillet 1953 .

 

Un groupe de jeunes hommes ainsi que deux femmes dirigé par Fidel Castro attaquent la caserne Moncada à Santiago de Cuba ( Cuba ) , tandis qu’un autre groupe attaque la caserne Carlos Manuel de Céspedes dans la ville de Bayamo .

Bien que ce fut un échec pour les révolutionnaires , cet événement à ouvert la voie à l’insurrection contre Batista .

Il s’agissait  « du petit moteur qui a enflammé le grand moteur de la révolution . »

Dans le monde combien de pays commémorent une défaite militaire comme leur fête nationale ?

En tout cas Cuba la fait . En réalité , les cubains célèbrent les évènements funestes qui ont eus lieu le 26 Juillet 1953 avec trois jours de congé pour cela .

Avant d’entrer dans le vif du sujet , je donnerais un aperçu de la personnalité de Fidel Castro :

 

  1. en 1947 , Fidel Castro participe avec Juan Bosch , futur président de la République Dominicaine , à une tentative de débarquement de Cayo Confite pour renverser le dictateur Rafael Trujilo alors soutenu par les Etats-Unis d’Amérique
  2. un an plus tard , en 1948 , il participe au Bogotazo , un soulèvement populaire déclenché par l’assassinat de Jorge Eliècer Gaitan , leader politique progressiste , candidat aux élections présidentielles en Colombie
  3. diplomé en droit en 1950 , Fidel Castro exerce en tant qu’avocat jusquen 1952 et défend les personnes humbles , avant de se lancer en politique
  4. Fidel Castro n’a jamais milité au sein du Parti Socialiste Populaire ( PSP ) , le parti communiste de la Cuba prérévolutionnaire . Il était membre du Parti du Peuple Cubain , aussi appelé Parti Orthodoxe , fondé en 1947 par Eduardo Chibas . Le programme du Parti Orthodoxe de Chibas est progressiste et se base sur plusieurs piliers : la souveraineté nationale , l’indépendance économique par la diversification de la production agricole , la suppression des latifundios , le développement de l’industrie , la nationalisation des services publics , la lutte contre la corruption et la justice sociale avec la défense des travailleurs . Fidel Castro revendique son appartenance à la pensée de José Marti , d’Eduardo Chibas et à l’anti-impérialisme . Orateur talentueux , il se présente aux élections parlementaires en tant que candidat du Parti du Peuple Cubain en 1952 . Selon certains historiens Castro brillant orateur et avocat charismatique avait de sérieuses chances de siéger au Congrès .

 

 

 

Coup d’état militaire de Fulgencio Batista :

 

Le 10 Mars 1952 , à trois mois des élections présidentielles , le général Fulgencio Batista brise l’ordre constitutionnel en renversant le gouvernement de Carlos Prio Socarras .

Le gouvernement du tyran Batista est rapidement reconnu par divers groupes de citoyens cubains , tels que les communautés bancaires et commerciales .

Il est également reconnu à l’échelle internationale . Il obtient le soutien immédiat des Etats-Unis d’Amérique qui reconnaissent officiellement la nouvelle dictature militaire .

Après le coup d’état , les élections furent annulées et les choses rentrèrent progressivement dans l’ordre , Fidel Castro dut se cacher , comprenant intuitivement que son opposition passée aux différents gouvernements cubain ferait de lui un  » ennemi d’état  » pour Batista .

L’avocat Fidel Castro dépose plainte contre Batista pour rupture de l’ordre constitutionnel :

« Si des tribunaux existent , Batista doit être sanctionné , et si Batista n’est pas sanctionné ( … ) , comment ce tribunal pourrait-il ensuite juger un citoyen pour sédition ou rébellion contre ce régime illégal produit de la trahison impunie ? »

La Cour suprême inféodée au nouveau régime jugea la demande de Fidel Castro irrecevable .

 

 

 

Préparation de l’attaque de la caserne de la Moncada :

 

Tous les canaux légaux épuisés , Fidel Castro comprend alors que les moyens judiciaires pour destituer Bastita ne marcheraient jamais .

Alors , il commence à organiser clandestinement une révolution armée , et pour cela , il fédère autour de lui de nombreux cubains révoltés par le putsch de Batista .

Fidel Castro sait qu’il à besoin de deux choses pour vaincre : des hommes et des armes . Ainsi , l’assaut de la caserne Moncada fut conçu pour fournir les deux à la fois .

Les casernes étant bien fournis en armes , il y aurait de quoi équiper une petite armée de rebelles .

D’autre part , Fidel Castro pensait que si son attaque audacieuse réussissait , de nombreux cubains se rallieraient à sa cause pour destituer Bastita .

Les forces de sécurité de Batista étaient au courant que différents groupes complotaient une insurrection armée ?

Cependant , ceux-ci avaient peu de ressources et ne semblaient pas être une menace sérieuse pour le nouveau régime .

D’ailleurs , Batista et ses hommes était beaucoup plus préoccupé par les factions rebelles au sein de l’armée elle-même ainsi que par les partis politiques qui étaient favoris pour remporter les élections de 1952 .

 

 

 

Plan de l’attaque de la caserne de la Moncada :

 

La date de l’attaque fut fixée pour le 26 juilet 1953 . Ceux qui avaient pensés l’opération espéraient qu’a l’aube du 26 juillet 1953 , de nombreux soldats seraient portés absents durant le carnaval , seraient suspendus  ou seraient même ivres à l’intérieur de la caserne .

Ainsi ,  les rebelles en uniformes de l’armée , pénétreraient dans la caserne .

Ils en prendraient le contrôle , se serviraient en armes et utiliseraient  la caserne transformée en centre logistique en armes pour le peuple .

Ensuite , ils partiraient , avant l’arrivée d’autres unités de l’armée .

Par la suite , Fidel Castro déclencherait un soulèvement dont il armerait les habitants de la ville de Santiago de Cuba  avec les armes pris à la caserne Moncada ( en se servant éventuellement des montagnes environnantes comme lieu de lutte et de  repli )  en espérant que l’insurrection de la ville ses propagerait dans tout le pays dans le but de renverser le dictateur Fulgencio Batista   .

 

 

 

Les prémices de l’attaque :

 

En fait , les évènements démarrent un an plus tôt , en mai 1952 , quand un groupe de jeunes issus principalement des jeunesses du Parti orthodoxe regroupés autour de Abel et Haydée Santamaria , Melba Hernandez et Fidel Castro , ont commencés à tenir des réunions dans un immeuble à La Havane pour discuter de leur mécontentement de la rupture de l’ordre constitutionnel imposé par le coup d’état militaire lancé par le dictateur Fulgencio Batista .

Des plans ont été échafaudés pour débuter la lutte armée et combattre le gouvernement de facto .

En travaillant avec des gens à travers le pays , ils ont commencés à obtenir des uniformes , des armes et des munitions pour attaquer la caserne Moncada ainsi que d’autres objectifs stratégiques .

Le jour de Pâques 1953 , Fidel Castro commença ses repérages en Oriente .

Il visita la mine de manganèse de Charco Redondo , dont les ouvriers pourraient être des alliés . Fidel prévoyait de s’y replier en cas d’échec .

L’idée d’attaquer la caserne Moncada étant liée à la nécessité de trouver des armes pour le groupe .

En janvier 1953 , Fidel Castro a seulement déclaré à ses compagnons qu’il y aurait des endroits ou l’on trouve des fusils par milliers  » bien graissés et entretenus  » .

L’hypothèse de la caserne Moncada fut d’abord examiné avec Abel Santamaria , puis elle fut soumise aux autres membres du comité militaire du mouvement .

L’Oriente , avait été le point de départ des guerres d’indépendance de 1868 et 1895 . C’est ici que José Marti avait débarqué . Fidel Castro ne pouvait négliger un tel symbole .

S’emparer d’armes était-il le seul but ?

Plus tard , Raul Castro dit : « qu’il s’agissait par une action d’éclat , de lancer le petit cheval de la révolution . »

L’espérance étant que le succès de l’opération rendue public par une proclamation radiophonique soulèverait la très volatile population de Santiago de Cuba .

 

 

 

La ferme Siboney :

 

Lors de sa tournée d’avril 1953 , Fidel Castro fit le choix d’une ferme à Siboney , en arrière d’une plage à quinze kilomètres de Santiago de Cuba .

Ernesto Tizol , un éleveur de poules de la région de La Havane à déclaré au propriétaire qu’il désirait étendre son activité .

La granja Siboney – aujourd’hui musée national , tout comme la caserne Moncada – serait le QG des opérations .

Les armes y furent transportés par petits chargements et cachées dans des puits .

On aménagea les lieux pour y acceuillir une centaine d’hommes .

Fidel Castro avait décidé que les assaillants seraient en uniformes . Les femmes s’activèrent à la couture .

On étudia les habitudes de la caserne , les heures de relève des sentinelles . Abel Santamaria s’installa à la ferme Siboney en juin .

 

 

 

Le manifeste de la Moncada :

 

Puis , le mouvement rédigea sa proclamation . La plume fut celle du poète Raul Gomez , qui allait périr , torturé après l’échec .

Il devait être lu à la radio .

Le manifeste de la Moncada présenté par une jeunesse   « aspirant à une rénovation de Cuba »  comportait onze points .

Le deuxième point proclamait :  « La Révolution se déclare libre de tous liens à l’égard de nations étrangères .  »

Le texte assurait au peuple   « une justice sociale complète et définitive » .

Enfin , la Révolution à venir professait   « son respect absolu pour la constitution donnée au peuple en 1940  » .

L’hymne du 26 Juillet ,  « La marche pour la liberté » , fut composé par Diaz Castaya , un jeune poète afro-cubain ,  qui allait lui-même participer à l’attaque . Il exhorte :

 

En avant cubains ,

Cuba récompensera notre héroïsme

Puisque nous sommes des soldats

Qui allons libérer la patrie …

Que viva la révolucion !

 

C’est devenu le jingle de Radio Cuba ondes courtes .

Un an plus tard , ceux qui devaient participer à l’attaque se dirigèrent vers Santiago de Cuba qui fêtait son carnaval traditionnel de l’été .

La date fut choisie afin que les autorités ne soient pas en mesure de soupçonner quoi que ce soit pour ceux qui arrivaient en train , en bus et dans 15 voitures dans la ville , dans le but apparent de s’amuser durant les fêtes .

Les dirigeants de l’attaque espéraient que l’atmosphère détendue , la distance de la capitale , l’effet de surprise et les montagnes environnantes de la Sierra Maestra aideraient à atteindre leurs objectifs .

A leur arrivée à Santiago , les révolutionnaires se sont réunis dans la petite ferme Siboney située près de la ville .

Tôt le matin , les armes cachées à l’intérieur de plusieurs puits furent distribuées .

Par la suite , les détails de l’attaque qui avaient été gardés dans le plus grand secret par les dirigeants furent donnés .

Les jeunes révolutionnaires allaient attaquer les casernes Moncada et Carlos Manuel de Céspedes habilés en uniformes de l’armée et prendrent en outre deux autres endroits stratégiques : L’hopital Saturnino Lora et le palais de justice .

 

 

 

Les objectifs de l’assaut de la caserne de la Moncada :

 

  • Désarmer l’ennemi
  • Prendre le contrôle de la caserne ( en réunissant tous les soldats dans la cour du bâtiment militaire )
  • Appeler Santiago de Cuba ( berceau de toutes les révolutions ) à la révolte par un message radiophonique
  • Et inciter les gens de la ville à la rébellion générale dans Santiago en distribuant les armes prises à la caserne

 

Cette insurrection , devant étendre la « contagion révolutionnaire » à tout le pays , afin de conduire à la chute de Batista .

 

 

 

La caserne de la Moncada :

 

En 1953 , la caserne Moncada Guillermon comptait 400 soldats , elle était le siège du régiment « Antonio Macéo » .

La caserne était la principale place forte de la région de Santiago de Cuba , capitale de la province Oriente .

La province Oriente était la plus pauvre des régions de Cuba , le « Far-Est cubain » , ou les exploitations agricoles abusaient et tiraient souvent profit de façon illicite de la multitude d’immigrés haïtiens qui venant d’un pays pauvre , se contentant d’un maigre salaire et n’étaient pas en situation de se plaindrent des conditions de travail ou des violations contractuelles .

En raison de son importance , la caserne de la Moncada était la deuxième forteresse militaire du pays , elle était occupée par des milliers d’hommes .

 

 

 

Départ pour l’attaque :

 

Donc , au petit matin du 26 juillet 1953 , plusieurs voitures sillonnent Santiago de Cuba pour récupérer des rebelles .

Puis ils se réunissent dans la ferme Siboney qui est louée , ils s’y équipent en uniformes et en armes ( des fusils légers et des fusils de chasses ) .

Fidel Castro les informe que les dirigeants et quelques personnes connaissent les objectifs de la mission .

Puis , ils partent pour l’attaque en voitures .

138 hommes partent à l’assaut de la caserne Moncada , et 27 autres sont envoyés pour attaqués un avant-poste de moindre importance à proximité Bayamo .

à 04h00 , le dimanche 26 juillet 1953 , 138 hommes et deux femmes quittent la ferme Siboney .

Le plan est que le corps principal des troupes inexpérimentées ( environ 90 hommes ) mené par Fidel Castro se dirige vers l’installation de l’armée .

Les deux femmes ( Melba Hernandez et Haydée Santamaria ) ainsi que d’autres combattants mené par Abel Santamaria  sont chargés de prendre l’hôpital .

Le groupe d’environ 35 hommes mené par Raul Castro est chargé  de saisir le palais de justice .

Les deux derniers groupes réussisent à atteindre leur objectif .

 

 

 

Le fiasco :

 

Cependant ,  le groupe dirigé par Fidel Castro , perd l’effet de surprise à cause de la présence inattendue de deux gardes ( et selon certaines sources par l’apparente maladresse de Fidel Castro au volant d’une des 15 voitures assaillantes ) .

Malgrès une organisation méticuleuse , l’opération est un échec dés le début .

En effet , l’une des voitures subit une crevaison et deux voitures se perdent dans Santiago de Cuba .

L’effectif de la première voiture qui atteint le portail de la garnison désarme des gardes , mais un des deux hommes en patrouille de routine qui était à l’extérieur de la garnison tire sur eux avant que les rebelles soient en position .

L’alarme retentit , et les soldats de la caserne préparent la contre-attaque .

Cependant , il y avait une mitrailleuse lourde dans une tour qui stoppait net la plupart des rebelles dans la rue à l’extérieur de la caserne .

Les quelques rebelles de la première voiture se battirent pendant un certain temps , mais quand la moitié d’entre eux fut tués , ils furent obligés de battrent en retraite et de rejoindrent leurs camarades à l’extérieur de la garnison .

Malgrès le peu d’effet de surprise , les assaillants réussirent tout de même à tuer quelques gardes et à faire irruption dans les dortoirs .

Cependant , devant la contre-attaque , les assaillants paniquèrent .

Au total , 22 soldats seront tués , la plupart d’entre eux assassinés en pyjama .

 

 

 

La débâcle :

 

Devant le massacre des leurs , les soldats se montrent d’une sauvagerie implacable , et liquident des assaillants , interrogeant ou massacrant à coup de crosse ceux qui se rendent .

Les survivants prennent la fuite ou seront amenés à être jugés .

Voyant l’attaque condamnée , Fidel Castro ordonna la retraite et les rebelles se dispersèrent rapidement .

Certains d’entre eux se débarrassèrent de leur arme et retirèrent leur uniforme pour s’évanouir dans la ville voisine .

Certains , dont Fidel Castro et Raul Castro parvenir à fuir .

Beaucoup , furent capturés , dont 22 hommes qui avaient occupés l’hôpital .

Une fois que l’attaque fut annulée , ceux-ci avaient essayés de se déguisés en patients mais furent découverts .

Les rebelles qui furent envoyés à Bayamo connurent un sort similaires puisque la plupart furent capturés ou chassés .

L’attaque de la caserne Moncada fut une lourde défaite .

De nombreux combattants furent tués  . A peu prés , la moitié des assaillants perdirent la vie , 55 au total .

En fait , la plupart des assaillants morts ont été assasinés par l’armée après avoir été brutalement torturés , car seul 6 d’entre eux avaient été tués lors des combats .

Au total , 19 soldats furent tués .

Tous les prisonniers capturés par l’armée furent assassinés à l’exception des deux femmes qui avaient participées à la prise de l’hôpital et qui furent épargnées .

 

 

 

Scandale autour du massacre à la caserne de la Moncada :

 

La nouvelle des actes de barbarie et de torture commis par les soldats sur des rebelles prisonniers arriva au grand public , ce qui créa un scandale contre le gouvernement de Batista , au moment ou Fidel Castro , Raul Castro , ainsi que d’autres rebelles , furent capturés dans les deux semaines après l’attaque , ils furent donc emprisonnés , et non exécutés .

On peut contester des interprétations , pinailler sur des détails , achopper sur un secret .

Mais les demi-vérités , les silences , les réticences couvrant les années de jeunesse de la vie de Fidel Castro ne sont plus de mises .

La Moncada dévoile le héros à son peuple . L’épisode à fasciné car ce fut une lourde défaite retournée en succès .

Une opération aventuriste planifiée dans ses détails , mais laissée au hasard pour l’essentiel .

C’est un événement de signification incertaine sur l’instant , mais ensuite déclaré fondateur .

Le 26 juillet 1953 , reste aujourd’hui , le « 14 Juillet de Cuba » .

 

 

 

Fidel Castro en fuite avec quelques compagnons :

 

Ainsi , après l’assaut raté de la Moncada , … Fidel Castro ne s’attarda pas à la ferme Siboney .

Une quarantaine de compagnons , y étaient regroupés , y compris des blessés .

Alors , qui était volontaire pour l’accompagner dans la Sierra ? La moitié répondit présent !

Fidel Castro eu l’idée d’implanter un maquis . Mais sans vivres . Et de son propre aveu en terrain inconnu !

 

 

 

Batista avertit de l’attaque de la caserne :

 

Cependant , le dictateur Batista , averti du coup de force , alors qu’il croisait sur son yacht au large de Varadero , accouru à Columbia organiser un QG opérationnel .

L’après-midi du 26 Juillet , le dictateur décréta l’état d’urgence .

Il décida aussi la suspension de l’article 26 du Code des prisons rendant les gardiens responsables de leurs détenus .

Ce qui revint à déclarer légale la chasse à l’homme que sous-officiers et soldats mènent pour venger les leurs .

En signant cette mesure , le tyran plutôt débonnaire entra dans le Gotha des criminels .

Autrement , échappant aux barrières du SIM , un photographe est parvenu à photographier des images de corps sans vie , de visages méconnaissables en raison des coups reçus : Ceux des rebelles assassinés .

Bohemia un hebdomadaire très lu et respecté , les publiera , et sa sera difficile pour le régime .

Cependant , le carnage commence à être connu à Santiago de Cuba . Un juge Manuel Urrutia mène son enquête .

Raul Castro , lui , à pris seul le chemin de la maison paternelle vers le nord .

Il est arrêté le 29 , à une vingtaine de kilomètres de Santiago .

Quand à Fidel Castro , il continue quatre jours durant , selon Martin , à « errer en terrain inconnu avec sa petite troupe claudicante » .

Les fuyards sont diversement acueuillis par les paysans de cette zone inhospitalière .

Tel fait rôtir pour eux le cochon , tel autre refuse toute assistance .

Fidel Castro décide alors que Juan Almeida et quatre autres doivent se rendrent .

Lui-même restera avec deux camarades trop gradés pour espérer une grâce du colonel Chaviano .

C’est la que se situe l’un des épisodes les plus rebattus de la geste .

Il témoigne de cette chance déconcertante qui accompagne Fidel Castro .

Contre toute prudence , Fidel et ses deux compères passent la nuit dans un bohio .

Hors , la position des fuyards a été triangulée et un détachement de la garde rurale a été envoyé dans cette zone .

La patrouille est commandé par  Pedro Sierra , un lieutenant afro-cubain  .

A l’aube du 1er aout 1953 , Sarria arrive en vue du bohio , ses hommes l’encerclent , ouvrent la porte d’un coup , y découvrent les fugitifs et les braquent .

« L’un deux – noir ou métis comme la plupart des bidasses – s’exclame  » Ce sont des blancs ! » , autrement dit , ce ne sont pas des paysans , mais des revoltosos .

La tentation est grande de tirer , et l’un des soldats dont le frère a été blessé à la Moncada vise Fidel Castro .

Fidel toise les nouveaux venus et les accuse d’être les « soldats d’un tyran  » .

Pedro Sarria empêche son subordonné de faire feu . Il a fréquenté l’université en cours du soirs , et en a gardé ce parler sentencieux :

« Ne tirez pas ! Ne tirez pas ! On ne tue pas les idées »

Fidel Castro le défie : « Si vous me tuez , vous aurez une belle promotion lieutenant » , et celui-ci de répondre :  » C’est l’éthique de chacun qui décide .

Les trois hommes sont ligotés et conduit à un camion . On y embarque également Juan Almeida et ses compagnons , eux aussi arrêtés .

Sur le chemin de Santiago est croisé un convoi de soldats avec à sa tête le numéro 2 de la caserne Moncada .

Il demande « livraison » des prisonniers . Sarria refuse . Menaces , rien n’y fait .

Le colonel Chaviano explose en reproches : « Vous avez fait du joli . Vous connaissiez pourtant les ordres . Le président sera furieux . »

Fidel Castro est conduit à la prison de la ville de Santiago .

Et il semblerait qu’a partir de ce moment , que le colonel Chaviano fit preuve d’un comportement quasi-servile face au jeune Fidel Castro .

Etait-ce l’attitude crâneuse de Fidel qui lui en imposait ?

Une photographie le montre en tous cas petit à coté d’un immense Fidel Castro très sur de lui .

Finalement , Fidel Castro capturé quelques jours plus tard après la Moncada , du sa vie au lieutenant Pedro Sarria qui refusa de suivre les ordres de ses supérieurs en tuant le leader des assaillants de la caserne Moncada .

Fidel Castro est arrêté le 1er aout 1953 .

Batista fit un grand spectacle sur le procès des conspirateurs , permettant aux journalistes et aux civils de pouvoir y assister .

 

 

 

Le procès de Fidel Castro :

 

Cela se révéla être une grande erreur , car Fidel Castro utilisa son procès pour attaquer le gouvernement .

Castro déclara qu’il avait organisé l’assaut afin d’éliminer le dictateur Batista , et d’assurer qu’il ne faisait que son devoir civique comme un cubain voulant défendre la démocratie .

Il ne nia rien , mais il était fier de ses actes . Les habitants de Cuba étaient déchirés autour du procès , et Fidel Castro devint une figure nationale .

Dans une tentative tardive pour le faire taire , le gouvernement de Batista affirma que Castro était trop malade pour continuer son procès .

Mais , Fidel Castro assura qu’il allait bien et qu’il était capable de subir son procès .

Son procès fut finalement mené à huit-clos , et en dépit de son éloquence , il fut condamné à 15 ans de prison .

En fait , il bénéficia de l’intercession de Monseigneur Enrique Pérez Serantes , un ami de son père , Angel Castro , et c’est pour cela , qu’il ne fut condamné qu’a cette peine de prison .

Durant sa plaidoirie historique intitulée :  » L’histoire m’acquittera  » , Fidel Castro qui assure sa propre défense dénonce les crimes de Batista et la misère endémique dans laquelle vit le peuple cubain , il présente son programme pour une Cuba libre basée sur la souveraineté nationale , l’indépendance économique et la justice sociale .

 

 

 

Fidel Castro est amnistié :

 

Batista commis une énorme erreur en 1955 , quand il céda à la pression internationale , et amnistia de nombreux prisonniers politiques , dont Fidel Castro qui n’avait effectué que 18 mois de prison .

Le massacre des rebelles capturés endommagea gravement la crédibilité de Batista et de ses officiers supérieurs qui étaient désormais considérés comme des bouchers , surtout une fois que le plan des rebelles qui était de s’emparer de la caserne sans effusion de sang fut connu .

 

 

 

La création du Mouvement du 26 Juillet :

 

Après l’épisode tragique et sanglant de la caserne Moncada , Fidel Castro chercha à retrouver un leadership parmi les révolutionnaires démocrates , et pour cela il fonda le Mouvement du 26 Juillet qui regroupera la plupart des survivants .

Le M-26 sera l’un des principaux foyers de guérilla anti-Batista . Il fut divisé en M-26 urbain et en M-26 Sierra .

Le M-26 urbain fut placé sous le commandement de Frank Pais , chef apprécié et reconnu , assassiné en Juillet 1957 .

La guérilla de terrain du M-26 urbain fut décisive dans l’effondrement du régime de Batista .

Le M-26 urbain subit de lourdes pertes pouvant atteindre de fortes proportions dans ses effectifs selon les villes .

Le M-26 urbain alimentait le M-26 Sierra en équipement , en nourriture et aussi en nouvelles recrues .

Le M-26 Sierra , internationalement médiatisé , fut placé sous les ordres directs de Fidel Castro .

Lors du débarquement à Cuba en provenance du Mexique à bord du Gramma , la plupart des 82 guérilleros du groupe initial sont tués au combat ou abattus sommairement , seul un petit groupe d’une douzaine de combattants parvient à atteindre la Sierra .

Le M-26 Sierra augmentera en effectif progressivement , notamment à cause de l’envoi de recrues par le M-26 urbain .

Lorsque le régime de Batista sapé par les guérillas urbaines est sur le point de s’effondrer , le M-26 urbain descendit dans la plaine et participa aux combats , rejoint en cela par de nombreux combattants improvisés , obtenant des victoires spectaculaires face à une armée démoralisée dont les soldats désertaient en masse .

Parmi les membres les plus connus du M-26 Sierra , il faut citer : Fidel Castro , Che Guevara , Huber Matos , Camilo Cienfuegos .

Durant la période de guérilla ,Fidel Castro promeut de façon privilégiée les militants communistes ou leur amis politiques .

L’un d’entre eux se nomme Che Guevara , il formera dans sa colonne des jeunes recrues illettrées à la lecture sur les ouvrages marxistes-léninistes , préparant l’éducation marxiste-léniniste de l’armée révolutionnaire qui aura lieu dès la prise de pouvoir aux premiers jours de 1959

 

 

 

Assis de gauche à droite : Ernesto Tizol , Fidel Castro , Abel Santamaria . A l’arrière , la cellule de Las Vegas .

 

Debouts de gauche à droite : Nico Lopez , Abel Santamaria , Fidel Castro , un inconnu , José Luis Tasende . Accroupis , de gauche à droite : Hidalgo-Gato et Ernesto Tizol . Ces jeunes gens sont en préparation pour l’assaut de la caserne de la Moncada à la ferme de Los Palos à La Havane .

 

L’entrée du poste 3 , en 2003 .

 

La caserne de la Moncada en 2003 . ( notez que les impacts de balles ne correspondent pas à ceux d’origine , et l’escalier à été reconstruit ) .

 

 

 

 

Le bâtiment principal de la caserne de la Moncada en 2003 .

 

 

L’entrée et le bâtiment principal de la caserne de la Moncada .

 

L’entrée principale de la caserne de la Moncada le 26 juillet 1953 .

 

L’entrée principale de la caserne Carlos Manuel de Cespedes à Bayamo .

 

Le QG des rebelles – le Gran Casino Motel – chargés d’attaquer la caserne Carlos Manuel de Cespedes à Bayamo .

 

Le Palais de Justice pris par le groupe dirigé par Raul Castro dans le cadre de l’attaque de la caserne de la Moncada du 26 juillet 1953 .

 

L’hôpital civil Saturnino Lora occupé par le groupe dirigé par Abel Santamaria dans le cadre de l’attaque de la caserne de la Moncada .

 

La maison de ferme Siboney : le QG des rebelles dirigés par Fidel Castro .

 

La maison de ferme Siboney comme on peut la voir de la route .

 

L’entrée de la maison de ferme Siboney .

 

Soldats de la caserne Moncada allant affronter les rebelles le 26 juillet 1953 .

 

Rebelles morts à l’intérieur du couloir de l’aile administrative face à la porte principale .

 

Rebelles morts à l’intérieur du couloir de l’aile administrative face à la salle d’audience .

 

Rebelles morts dans le patio à l’arrière de la caserne .

 

Des militaires  ( dont le lieutenant Angel Machado qui porte une casquette ) observent les corps des rebelles morts dans le patio à l’arrière de la caserne .

 

José Luis Tasende ( un rebelle déguisé en militaire ) avec une jambe blessé au QG du régiment .

 

José Luis Tasende , tué après avoir été capturé , à l’étage , au salon de coiffure des officiers .

 

Raul Gomez Garcia , mort devant la porte de la trésorerie .

 

Juan M. Delgado , mort à l’intérieur du salon de coiffure des officiers .

 

Rebelles et militaires morts .

 

Pedro Marrero parmi les rebelles morts .

 

Rebelles morts derrière l’hôpital militaire . Des cercueils funéraires de la maisons Bartolome y sont présents .

 

Boris Luis Santa Coloma à la ferme Siboney .

 

Gustavo Arcos récupère de sa blessure à la clinique Colonia Española à Santiago de Cuba .

 

Photographie de l’escalier menant à l’aile administrative ( prise après l’assaut de la caserne ) . Au-dessus à droite , le salon de coiffure . Au-dessous à droite , l’armurerie .

 

Le salon de coiffure des officiers , ou les rebelles retranchés ont été touchés par des tirs de mitrailleuses lors de l’attaque .

 

Impacts de balles de mitrailleuses tirées par les soldats contre les rebelles sur les murs et les parois de l’aile administrative de la caserne .

 

L’entrée de la caserne . Le drapeau cubain en berne ( à droite ) après l’attaque . La résidence du colonel en arrière-plan .

 

Photographie de l’aile administrative après l’attaque rebelle du 26 juillet 1953 .

 

La maison de ferme Siboney : le QG des rebelles , occupés par les militaires après l’attaque de la caserne de la Moncada .

 

La ferme Manpriva ( de type Bohio ) ou Fidel Castro , Pepe Suarez et Oscar Alcalde ont été capturés . L’EL Bohio n’est pas une maison de campagne , mais une structure en bois couverte avec du yagua , une feuille de palmier royal séchée qui est fermement tissée . D’abord circulaire , le Bohio à évolué au fil des ans en maisons multi-espaces , fortement enracinées dans la campagne cubaine .

 

Le commandant Rafael Morales Alvarez , le 2ème classe Rafael Morales Gross , et un Fidel Castro à la mine renfrognée .

 

Fidel Castro capturé le 1er août 1953 .

 

Melba et Haydee portant des pantalons après leur capture .

 

Melba Hernadez et Haydée Santamaria quelques jours plus tard à la prison de la vile de Santiago de Cuba .

 

Rebelles et civils emprisonnés à la prison de la ville de Santiago de Cuba .

 

Raul Castro ( au centre ) avec d’autres prisonniers rebelles emprisonnés . ( A l’extrême-gauche ) José Vasquez , le propriétaire de la maison de ferme Siboney .

 

Fidel Castro ( à l’extrême-gauche ) et d’autres rebelles capturés .

 

De gauche à droite : Le colonel Rio del Chaviano , le chef de police José Izquierdo , Fidel Castro , et le lieutenant Pedro Sarria , lors d’un interrogatoire  .

 

De gauche à droite : Fidel Castro , Eduardo Montano , le 2ème classe Rafael Morales , Armando Mestre et d’autres rebelles arrivant à la prison de la ville de Santiago .

 

Raul Castro ( premier à gauche ) , Fidel Castro ( au centre ) ainsi que d’autres rebelles libérés de prison en mai 1955 suite à une amnistie accordé par le régime de Batista .

 

 

Gengis Khan , fondateur du plus vaste empire de tous les temps

 

Gengis Khan à eu un immense impact sur diverses civilisations .

Cet homme d’exception au destin extraordinaire , fascine encore le monde .

Gengis Khan est né dans les steppes d’Asie centrale sous le nom de Temutchin vers 1155 , dans le clan mongol des Qyiat .

Plus précisément , il naquit près du Deligoun Bouldac , une montagne  près de l’Oman .

Son nom était Temoutchin ou Témoudjin ( meilleur fer ) ; il lui fut choisi par son père Yissougaï en souvenir d’une victoire qu’il avait remportée en 1155 sur deux chefs tatares dont l’un se nommait Temoutchin Oga .

Mais , les historiens étrangers le nomment Djengis Khan , Genghis Khan, Genchizcan , Gentchiscan , Tching-ki-se Ko-ban , etc. , ..

Néanmoins , en réalité , dans la langue mongole son nom est Tchinguiz Khan ( le puissant khan ) , titre qui lui fut donné en 1206 .

Ce guerrier intelligent et d’une extrême dureté , est le fondateur d’un empire de la steppe , éphémère mais plus vaste qu’aucun autre empire ayant jamais existé .

Son père Yesügai , le chef du clan , négocia le mariage du jeune Témoudjin  avec la fille d’un chef de clan voisin , Börte .

Mais Yesügai mourru peu de temps après …

Gengis Khan est le fondateur de l’Empire mongol , le plus vaste empire continu de tous les temps .

L’empire , est estimé lors de son extension maximale à 33,2 millions de km2 en 1268 sous Kubilai Khan .

 

 

 

L’enfance difficile d’un chef :

 

Enfant des steppes dépossédé de son héritage par son clan , humilié lui ainsi que sa famille , marginalisé et relégué aux marges de la société nomade auquel il appartenait , il a appris durant plusieurs années à s’endurcir pour suvivre .

Orphelin , le jeune Temutchin mène une vie errante dans la steppe avec sa mère , ses frères et sa soeur .

Ayant survécu jusqu’à l’âge d’homme , il va réclamer la main de sa fiancée .

Chose promise , chose due . Le mariage consacre le premier rapprochement entre deux clans mongols .

 

 

 

Un unificateur de tribus éparses :

 

Cela ne l’empêchera pas par la suite , d’unifier sa tribu puis de soumettre et d’unifier les autres tribus voisines , ce qui lui permettra de poser les bases de l’état le plus expansionniste de l’histoire .

 

 

 

Un empire mongol gigantesque :

 

« Conquête après conquête , l’armée mongole transforma la guerre en une entreprise internationale menée sur des fronts distants de milliers de kilomètres . »

Un demi-siècle après la mort de Gengis Khan ses héritiers dominaient une étendue gigantesque , de la Corée à la Hongrie , de Canton à Moscou …

 » En vingt-cinq années , l’armée mongole subjugua plus de terres et de peuples que l’Empire Romain en quatre siècles .  »

Ce qui vient tout de suite à l’esprit quand on pense à Gengis Khan ainsi qu’a ses successeurs , c’est la puissance militaire du peuple mongol :  Sultanat perse , Empires des Kara-Khitan , des Jin , du Khorassan , puis des Song du sud , Califat Abasside , Alliance des cités russes , chevaliers teutoniques …  Les mongols écrasèrent un nombre prodigieux de puissances adverses .

 

 

 

Le génie militaire mongol :

 

Ainsi , selon le chercheur Jack Weatherford , les victoires mongoles seraient à attribuer à la combinaison de plusieurs facteurs : Une discipline hors du commun , un génie tactique exceptionnel ( la prise par surprise de Boukhara fut la conclusion de ce qui est peut-être l’opération militaire la plus audacieuse de l’histoire .

Alors qu’une de ses armées faisait diversion par la route la plus directe pour attaquer les terres du sultan du Khorassan , il – Gengis Khan – achemina en secret une armée ( … par les montagnes du Tian Shan ) , lui faisant franchir plus de 3000 kilomètres de désert glacé afin de surgir derrière les lignes ennemies . ) , un refus systématique du choc frontal ( qu’il lie à l’obsession mongole de la pureté , ne pas avoir les vêtements tachés de sang … Auquel les mongols substituèrent les tactiques habituelles des peuples des steppes , à savoir le harcèlement , les embuscades et les volées de flèches décochés du dos des chevaux .

Une des batailles les plus connues , celle de la rivière Kalka ( aujourd’hui en Ukraine ) , illustre cette conception : les généraux Djebe et Subotai envoyés en explorateurs de futurs territoires à conquérir se heurtent à une coalition largement supérieure à leurs forces , volte-face .

Plusieurs jours durant , ils esquivent les attaques des divers princes russes et coumans et les conduisent à éparpiller leurs forces .

Une fois isolée , la chevalerie lourde à l’européenne est décimée par des volées de projectiles sans jamais obtenir le choc frontal pour lequel elle est conçue .

Vient le tour des fantassins , des piquiers équipés pour affronter des charges de cavalerie lourde qui demeurent un temps stoïques sous les pluies de flèches , puis se débandent et se font massacrer .

Par ailleurs , il faut souligner l’importance d’autres facteurs comme : la logistique , dont l’absence valu aux mongols les quelques défaites qui ponctuèrent leur expansion territoriale , au Japon , en Indonésie , en Palestine ou en Inde ; La propagande , un art dans laquel ils passèrent maitres et qui leur valus la réputation de barbares sanguinaires qu’ils ont encore aujourd’hui ; La terreur qui reposait sur leur conception de la  » guerre sans pitié  » .

Dans l’ensemble , les mongols remportèrent la quasi-totalité des batailles majeures qu’ils livrèrent au 13ème siècle .

Et selon Weatherford , le plus important dans tous cela , fut le facteur déterminant le plus d’ entre tous , des mongols à pouvoir assimiler systématiquement les innovations militaires des peuples vaincus , entrainant par la-même un brassage sans précédent de technologies et de savoir-faire létaux .

Pour lui , l’artillerie en offrirait le meilleur exemple :    » Quand ils eurent rassemblés des ingénieurs hautement qualifiés venus de Chine , de Perse et d’Europe , qu’ils les amenèrent à combiner les lance-flammes musulmans , la poudre chinoise et la technologie de fonte des cloches européennes , ils produisirent … le canon .  »

 

 

 

Les mongols , des passeurs de civilisations :

 

En outre , les mongols furent des passeurs de civilisations :

 » Son empire amalgama de multiples civilisations en un nouvel ordre mondial . ( … ) A sa mort en 1227 , il avait connecté Orient et Occident avec des liens diplomatiques et commerciaux qui demeurent encore présents aujourd’hui ( … ) et ouvrit de façon délibérée le monde à un nouvel espace ou circulaient marchandises , idées et savoirs . Les mongols amenèrent des mineurs allemands en Chine et des médecins chinois en Perse ( … ) ils répandirent l’usage des tapis partout ou il s’établirent , transplantèrent citronniers et carrottes de Perse en Chine , diffusèrent les nouilles , les cartes à jouer et le thé de l’Est vers l’Ouest . Ils finaçèrent la construction d’églises chrétiennes en Chine , de temples bouddhiques en Perse et d’écoles coraniques en Russie . Les mongols envahirent le monde en conquérants , mais furent surtout des passeurs de civilisation inégalés .  »

 

 

Gengis Khan .

 

 

 

Présentation de l’éditeur :

 

Quel singulier destin que celui de cet éleveur de chevaux , élu Gengis-Khan – c’est-à-dire khan océanique , par quelques nomades d’Asie centrale pour mener de traditionnelles opérations de chasse et de razzias !

En vingt ans , il va rassembler toutes les tribus de la Mongolie puis édicter un code de lois qui impose une discipline rigide à la société mongole et qui fera l’admiration des voyageurs occidentaux .

A la tête d’une armée remarquablement organisée , il se lance alors dans la conquête de la Chine , et , Pékin à peine tombé entre ses mains , il repart pour dévaster le Proche-Orient .

Tandis que les ténèbres s’abattent sur les pays des Mille et Une Nuits , il appelle un taoïste renommé pour qu’il lui enseigne les secrets de la longue vie  » comme si, devenu maître du monde , il voulait conquérir d’autres domaines que ceux que l’on s’approprie par le sabre .

 » Mes descendants se vêtiront d’étoffes d’or ; ils monteront de superbes coursiers et presseront dans leurs bras les jeunes femmes les plus belles . Et ils auront oubliés à qui ils devront tout cela .

 » Pour une fois , l’homme qui n’avait connu aucune défaite se trompait . Dès le XIIe siècle , la légende s’empara du forgeron de l’Empire mongol , dont le nom et le mode de gouvernement sont restés synonymes de terreur .

Michel Hoàng nuance ici ces clichés en montrant que le barbare sanguinaire était aussi un homme d’Etat et que le despote oriental cachait un stratège de génie .

Michel Hoang , ancien élève de l’Ecole Nationale des Langues Orientales , journaliste spécialisé sur la Chine et le Sud-Est asiatique , a publié des ouvrages sur le Vietnam et la Thaïlande . »

 

 

 

Avis sur Gengis Khan:

 

L’ouvrage de Michel Hoang sur Gengis Khan , le plus grand conquérant de l’histoire , s’avère une réussite .

Le mode de vie ainsi que les moeurs des tribus nomades des steppes qui se querellaient souvent entre elles , et qui étaient encore insignifiantes jusqu’a ce qu’elles soit unifiées , est captivante et plutôt bien détaillé .

C’est dans dans cet environnement rude et hostile , qui ne laisse pas de place aux faibles ,  que naitra Temudjin . On suivra son ascension lente ,  mais inexorable ,  et parsemé d‘épreuves , de défis , jalonnée d’alliances ou de   » retraits d’alliances  »  de circonstances avec divers chefs tribaux .

Tous au long de l’ouvrage , l’auteur nous fait percevoir l’ambition ardente de Temudjin , celle d’unifier tous les mongols sous une même bannière , accomplissant ainsi ce que son père n’avait pu réaliser .

Partis des steppes immenses de Mongolie , il faudra plus de 20 ans à Temudjin pour réaliser son rêve d’unification des tribus mongoles . son talent militaire se dévoilera quand il organisera son armée avec laquelle il envahira de nombreux territoires grâce à une cavalerie hors pair , sa pièce maitresse .

L’armée mongole fut une des plus mobile de l’histoire de l’humanité , rarement dépassée en vitesse y compris par des armées modernes .

Quand Gengis Khan se lance dans ses conquêtes , en commençant par le grand ennemi , la Chine , rien ne nous est épargné sur sa personnalité , un individu cruel et qui massacre à tour de bras sans vergogne .

D’ailleurs , l’auteur ne cherche pas à assombrir le tableau concernant Gengis Khan , il n’a point besoin d’en rajouter s’y il en est , mais il le présente   » tel qu’il est  » . Celui qui fut dénommé le    » fléau d’Allah  »  par des chroniqueurs arabes mérite assurément son surnom .

Néanmoins , on reste médusé par les succès et les conquêtes de Gengis Khan , un grand chef militaire et un génie politique sans aucun doute .

Dans l’ensemble , l’ouvrage est d’une grande qualité et s’adresse plutôt aux férus d’histoire et aux universitaires qu’au grand public .

 

 

Auteur :  Michel Hoang

Titre :  Gengis Khan

Broché :  417 pages

Editeur :  Fayard ( 1 juin 1988 ) .

 

 

 

Histoire de l’Empire Mongol .

 

 

 

Présentation de Jean-Paul Roux :

 

L’histoire de l’Empire mongol est bien l’épopée la plus prodigieuse et sans doute la plus inexplicable que le monde ait connue .

Comment , à la suite de Gengis Khan et de ses successeurs , quelques dizaines de milliers de cavaliers nomades purent-ils installer en trois quarts de siècle un empire sur des terres de grandes civilisations ?

Après avoir fait l’unité de ce qui allait devenir la Mongolie , ces peuples de la haute Asie imaginèrent d’établir une monarchie universelle .

Pour y parvenir , ils se lancèrent à la conquête du monde , faisant trembler l’Orient et l’Occident . On les vit mener campagne en Sibérie , en Chine , en Corée , en Indochine , en Birmanie , en Iran , en Irak , en Asie Mineure , en Russie , en Pologne , en Hongrie , dans les Balkans .

Ils tentèrent même des débarquements au Japon et en Indonésie , et cherchèrent à nouer des relations avec les papes , les rois de France et d’Angleterre .

S’ils ne réussirent pas à dominer tous les peuples , leur empire n’en fut pas moins démesuré .

Plus stupéfiant encore que leurs succès militaires , les Mongols surent rallier à eux les populations asservies si bien que celles-ci devaient garder de la pax Mongolorum un souvenir presque égal à celui de la pax Romana .

Le fracas des armes ne doit pas faire oublier que les Mongols édifièrent les bases d’une civilisation remarquable par sa tolérance religieuse , son sens de l’administration , son souci de promouvoir le commerce et de mettre en relation des cultures jusque-là séparées .

Dès la fin du XIIIe siècle et surtout au XIVe siècle , il y eut tant en Chine qu’au Proche-Orient un renouveau culturel et un formidable brassage de populations : jamais autant de gens n’avaient traversé l’Asie .

Jean-Paul Roux , historien orientaliste, directeur de recherche honoraire au CNRS et professeur émérite à l’Ecole du Louvre , a consacré une large part de son oeuvre à l’étude des peuples turcs et mongols de l’Asie centrale .

On lui doit notamment La Religion des Turcs et des Mongols , Histoire des Turcs , Les Explorateurs au Moyen Age et une biographie de Babur et de Tamerlan .

 

 

 

Avis sur Histoire de l’empire mongol :

 

L’auteur , Jean-Paul Roux , réalise un ouvrage remarquable et appréciable avec « Histoire de l’Empire Mongol » .

Ce livre est un travail de synthèse efficace de l’histoire vaste et complexe de l’Empire Mongol , de ses origines avec son fondateur Gengis Khan , jusqu’a son déclin et sa disparition .

C’est tout simplement le plus complet et le plus recherché des ouvrages en français sur cet empire selon moi , je le conseille donc vivement pour ceux qui veulent connaitre et comprendre ce qu’a été L’Empire Mongol .

 

 

Auteur :  Jean-Paul Roux

Titre :  Histoire de l’Empire Mongol

Relié 597 pages

Editeur :  Fayard ( 6 octobre 1993 ) .

 

 

 

De Gengis Khan à Qoubilaï  Khan : La grande chevauchée mongole .

 

 

 

Description de l’ouvrage par l’éditeur :

 

La chevauchée la plus importante de l’Histoire se déroula au XIIIème siècle , à partir de la Mongolie , sur la plus grande partie de l’Asie et le tiers de       l’Europe .

Gengis Khan ( vers 1162 à 1227 ) , un proscrit mongol parti de rien , unit les peuples nomades , de la mer du Japon à la mer Caspienne , fit brillamment manœuvrer des dizaines de milliers de cavaliers sur d’immenses espaces , porta des coups terribles à la Chine , au monde musulman et à la Russie , qui s’étendaient au détriment des nomades .

Il organisa remarquablement le plus vaste empire de tous les temps . Son petit-fils Qoubilaï Khan ( 1215-1294 ) agrandit cet empire et fut un esprit universel , très en avance sur son époque .

Ce livre aux surprenants et multiples rebondissements , dans lequel rien n’est inventé , s’appuie sur les textes mongols , chinois , musulmans et occidentaux de l’époque .

 

 

 

Avis sur De Gengis Khan à Qoubilaï Khan :

 

L’ouvrage « De Gengis Khan à Qoubilaï  Khan : La grande chevauchée mongole » , de Dominique Farale , est un livre pour personne averti , didactique , et de très bonne qualité .

Il narre la chevauchée la plus importante de l’histoire du monde qui se déroula au XIIIème siècle à partir de la Mongolie , sur la plus grande partie de l’Asie et le tiers de l’Europe .

Un périple qui débute avec Gengis Khan qui unifia les tribus mongols de la mer du Japon à la mer Capsienne , créa l’empire mongol , étendit sa domination politique et militaire sur d’immenses espaces , fit régner la terreur et l’épouvante aux autre coins de son empire , ébranla violemment les fondations de la civilisation chinoise , du monde musulman , et de la Russie .

Brillant organisateur , son vaste empire était bien administré . Son petit-fils Qoubilaï Khan , agrandit l’empire et prôna une forme d’universalisme .

Ce livre didactique et riche en informations , est passionnant , c’est un outil de synthèse remarquable pour comprendre la dynamique de la conquête mongole des espaces . Je ne peux que le conseiller .

 

 

Auteur :  Dominique Farale

Titre :  De Gengis Khan à Qoubilaï  Khan : La grande chevauchée mongole

Broché :  217 pages

Editeur :  Economica

Edition :  2e édition ( 3 décembre 2005 )

Collection :  Campagnes & stratégies

 

 

 

Le sabre et le typhon .

 

 

Description de l’ouvrage par l’éditeur :

 

Août 1281 : l’immense flotte levée par Qubilai, petit-fils du « conquérant du monde » Gengis Khan , à dessein d’envahir le Japon , a sombré corps et âmes .

Comment celui que Marco Polo décrit comme le plus puissant homme depuis les jours d’Adam a-t-il pu essuyer une si cuisante déconvenue , qui sonnera bientôt le glas du vœu formé par son aïeul de soumettre toutes les nations de la Terre à sa volonté ?

Il faut qu’un pouvoir encore plus grand ait sauvé le « pays des dieux » de ce péril mortel . L’affaire est entendue : le typhon, fléau des ambitions hégémoniques mongoles , se change en tempête soufflée par les divinités tutélaires de l’archipel .

Le kamikaze pénètre ainsi dans l’inconscient collectif japonais .

Les six siècles qui séparent ce « vent divin » des « bombes humaines » lançant des attaques suicidaires durant la Seconde Guerre mondiale suffisent amplement à bâtir l’un des mythes fondateurs du Japon moderne .

Outre une analyse de la campagne et de ses protagonistes, le propos de cet ouvrage abondamment illustré et documenté est de ramener le kamikaze à sa dimension mythique .

Car tout porte désormais à croire que l’opportun prodige n’a , en somme , que porté le coup de grâce à une opération vouée d’emblée à l’échec par sa démesure , volant du même coup la vedette aux samouraïs .

À la lumière de récentes découvertes majeures , les braves guerriers insulaires apparaissent en effet comme les véritables vainqueurs d’une bataille que d’aucuns n’hésitent plus à comparer à un D-day avant l’heure ?

L’auteur, qui a emboîté le pas des armées du Grand Khan, invite aussi le lecteur à un voyage de la Mongolie au Japon méridional , en passant par la Chine et la Corée .

Entre erreurs humaines , soupçons de sabotages et récupération         idéologique , retour sur une invasion avortée qui doit davantage aux hommes… qu’aux dieux .

 

 

 

Avis sur le sabre et le typhon :

 

L’ouvrage « Le sabre et le typhon » retrace la tentative de débarquement au Japon , au mois d’aout 1281 , de l’immense flotte d’invasion mongole , levé par Kubilaï Khan , petit-fils du « conquérant du monde » Gengis Khan .

Le livre traite un sujet assez peu connu de l’histoire militaire mongole , et s’avère vraiment passionnant et très enrichissant .

Très complet sur le sujet , il s’adresse plutôt en priorité aux passionnés d’histoire militaire .

 

 

Auteur :  Julien Peltier

Titre :  Le sabre et le typhon

Broché 208 pages

Editeur :  Economica ( 23 avril 2012 )

Collection :  Guerres & Guerriers

 

 

 

Les mongols , le plus grand empire du monde .

 

 

 

Résumé du magazine :

 

Que connaît-on , en Occident , des Mongols , hormis quelques noms propres , Gengis Khan , Kubilaï , la Horde d’Or , propres à inspirer la terreur  ?

L’empire des steppes – 33 millions de km2 à la fin du XIIIe siècle – fut pourtant aussi un espace de paix et de prospérité , propice au commerce et aux échanges entre l’Europe et l’Asie la plus lointaine .

Avec Claude Aziza , Isabelle Charleux , Pierre Chauvin , Devin DeWeese , Marie-Dominique Even , Peter Golden , Pierre Marsone , Igor de Rachewiltz , Etienne de la Vaissière .

 

 

 

Avis sur Les monglos , le plus grand empire du monde :

 

Pour ceux qui voudraient connaitre les origines du peuple mongol , son histoire , sa montée en puissance , son immense empire , sa civilisation et sa stupéfiante armée , le  magazine  » l’histoire . Les Mongols , le plus grand empire du monde ( Dossier spécial ) »   est vivement recommandée .

Agrémentée d’articles , d’analyses , de commentaires , et de reproductions agréable à lire par un public averti sans pour autant être spécialiste , l’ouvrage s’avère une très bonne source de savoir sur cette extraordinaire civilisation .

 

 

 

Magazine :  l’Histoire

Titre :  Les mongols , le plus grand empire du monde

Parution :  mensuel n°392 ( septembre 2013 ) .

 

 

 

 

Romans historiques .

 

L’Epopée de Gengis Khan , est une trilogie qui vous fera découvrir le parcours de Gengis Khan et le mode de vie mongol .

 

 

 

L’Epopée de Gengis Khan – tome 1 :  Le Loup des plaines

 

 

Résumé :

 

Comment devient-on Gengis Khan , le plus grand conquérant de tous les temps ?

XIIe siècle , entre le lac Baïkal et la Mandchourie , au cœur de l’ Asie centrale .

A la mort de Yesugei , khan de la tribu mongole des Loups , l’un de ses guerriers s’empare du pouvoir et abandonne dans l’immensité de la steppe la veuve et ses enfants .

Temüdjin , le fils cadet du vieux khan , n’a alors que douze ans mais parvient à survivre avec sa mère et ses frères en se nourrissant du peu que leur concède une terre aride et rude .

En compagnie d’une poignée d’hommes bannis comme lui , il multiplie les razzias .

Temüdjin ne serait peut-être resté que le chef d’une bande de pillards si une détermination farouche ne l’habitait : venger la mort de son père et , à cette fin , unir toutes les tribus mongoles face aux Tatars .

Dans ce premier volet d’une épopée grandiose , Conn Iggulden relate les jeunes années du futur Gengis Khan , un homme à l’incroyable destin , qui bâtira un empire plus vaste et plus puissant que ceux d’Alexandre et de Jules César .

 

 

 

Auteur :  Conn Iggulden

Traduction :  Jacques Martinache

Poche :  523 pages

Editeur :  Presses de la Cité ( 23 octobre 2008 )

Collection :  Litterature

 

Cliquez !

 

 

 

L’Epopée de Gengis Khan – tome 2 :  Le Seigneur des steppes

 

 

Résumé :

 

L’appétit de conquête de Gengis Khan n’a plus aucune limite .

Après avoir unifié les tribus mongoles à la pointe de l’épée , le voilà qui tourne son regard vers l’Est .

L’ennemi chinois est sa prochaine proie . Mais n’est-ce point un trop grand défi pour le grand Khan ?

Le chemin est long et pénible pour arriver jusqu’à l’Empire du milieu . Ses cavaliers mongols n’ont jamais combattus de villes fortifiées .

Et au moindre revers , comment réagiront ses bouillants généraux ?

Cette campagne est un tournant périlleux pour le chef de guerre .

S’il ne succombe pas aux dangers d’une telle entreprise , Gengis Khan deviendra alors un conquérant de légende …

 

 

 

Auteur :  Conn Iggulden

Traduction :  Jacques Martinache

Poche :  512 pages

Editeur : Pocket ( 3 mars 2011 )

Collection :  Litterature

 

Cliquez !

 

 

 

L’épopée de Gengis Khan – tome 3 :  La chevauchée vers l’Empire

 

 

Résumé :

 

« Mené tambour battant dans des décors grandioses , La Chevauchée vers l’empire est un roman passionnant . »    The Times

La conquête des terres chinoises à peine achevée , Gengis Khan se voit contraint d’envoyer ses guerriers dans une autre direction .

Mohammed , le shah du Khwarezm , a en effet torturé et massacré les émissaires que le chef mongol lui avait envoyés , et Gengis se doit de laver cet affront .

Pour le grand khan et ses armées menées par ses frères et ses plus fidèles généraux , c’est le début de la plus longue campagne qu’ils aient jamais entreprise , à l’assaut d’un immense territoire qui s’étend de la mer d’Aral aux rives de la mer Caspienne .

La conquête continue …

Mais si Gengis sait se montrer à la hauteur lorsqu’il s’agit de conquérir , sera-t-il capable d’assurer sa succession afin de veiller à la pérennité de son empire et de son peuple ?

 

 

 

Auteur :  Conn Iggulden

Traduction :  Jacques Martinache

Broché :  552 pages

Editeur :  Presses de la Cité ( 4 novembre 2010 )

Collection :  Hors collection

 

 

 

 

Biographie de l’auteur

 

 

Conn Iggulden est un auteur britannique qui écrit des romans historiques , notamment les séries Emperor et Conqueror .

L’auteur a également co-écrit The Dangerous Book for Boys avec son frère Hal Iggulden .

En 2007 , Iggulden est devenu la première personne à figurer simultanément au premier rang des charts britanniques de fiction et de non-fiction .

 

Cliquez !

 

 

Un ouvrage audacieux , puissant et salutaire

 

Résumé :

 

Pourquoi , dans la tradition libérale , la célébration de la liberté va-t-elle souvent de pair avec l’assimilation des travailleurs à des instruments de travail et avec la théorisation du despotisme , voire de l’esclavage ?

Une enquête historique magistrale , du XVIIe au XXe siècle , une analyse incisive l’œuvre de ses principaux penseurs , qui en révèle les contradictions internes .

En vérité , une histoire de sang et de larmes , de meurtres et d’exploitation .

Le libéralisme continue aujourd’hui d’exercer une influence décisive sur la politique mondiale et de jouir d’un crédit rarement remis en cause .

Si les « travers » de l’économie de marché peuvent à l’occasion lui être imputés , les bienfaits de sa philosophie politique semblent évidents .

Il est généralement admis que celle-ci relève d’un idéal universel réclamant l’émancipation de tous .

Or c’est une tout autre histoire que nous raconte ici Domenico Losurdo , une histoire de sang et de larmes , de meurtres et d’exploitation .

Selon lui , le libéralisme est , depuis ses origines , une idéologie de classe au service d’un petit groupe d’hommes blancs , intimement liée aux politiques les plus illibérales qui soient :  l’esclavage , le colonialisme , le génocide , le racisme et le mépris du peuple .

Dans cette enquête historique magistrale qui couvre trois siècles , du XVIIe au XXe , Losurdo analyse de manière incisive l’oeuvre des principaux penseurs libéraux , tels que Locke , Burke , Tocqueville , Constant , Bentham ou Sieyès , et en révèle les contradictions internes .  L’un était possesseur d’esclaves , l’autre défendait l’extermination des Indiens , un autre prônait l’enfermement et l’exploitation des pauvres , un quatrième s’enthousiasmait de l’écrasement des peuples colonisés …

Assumer l’héritage du libéralisme et dépasser ses clauses d’exclusion est une tâche incontournable .

Les mérites du libéralisme sont trop importants et trop évidents pour qu’on ait besoin de lui en attribuer d’autres , complètement imaginaires .

 

 

 

Avis sur  Contre-histoire du libéralisme :

 

Dans son audacieux ouvrage , Domenico Losurdo nous dépeint une histoire jalonnée de sang , de larmes , de meurtres et d’exploitations .

Pour lui , le libéralisme est depuis ses origines une idéologie de classe , servant les intérêts d’un petit groupe d’hommes blancs et étroitement liés aux politiques les plus anti-libérales qui soient : l’eclavage , le colonialisme , le génocide , le racisme et le mépris du peuple .

Son livre est une grande enquête historique magistrale qui couvre trois siècles , du XVIIème au XXème siècle .

Ainsi , Domenico Losurdo s’attaque à ce qu’il dénomme le mythe constitutif de l’idéologie libérale . Il veut aborder le libéralisme dans sa réalité concrète .

D’autre part , la thèse que l’auteur défend par le dévoilement d’événements occultés du libéralisme , est que cette idéologie se caractérise par une dialectique  « d’émancipation / désémancipation »   .

Pour lui , il s’agit de questionner le potentiel d’émancipation du libéralisme lui-même .

 

Bref , cet ouvrage  est une  « bible »  dans  le sujet qu’il traite . Je le conseille donc vivement .

 

 

 

Auteur :  Domenico Losurdo

Titre :  Contre-histoire du libéralisme

Poche : 392 pages

Editeur :   La Découverte ( 13 novembre 2014 )

Collection :  POCHES ESSAIS

 

 

Un ouvrage captivant sur la culture aborigène

 

Résumé :

 

Au nord des grands déserts australiens, des anciens confient à l’anthropologue Barbara Glowczewski leur attachement spirituel à la terre , les souffrances de leurs peuples et leurs st ratégies de survie .

Avec eux , nous sommes portés par la colère et le message des esprits qui relient leurs rêves et leurs rites à tous les éléments de l’univers .

Nous découvrons les dessins si caractéristiques , inscrits sur les corps , la roche et les œuvres d’art , qui traduisent la matrice vivante des alliances que les humains établissent entre eux et le cosmos .

Mais la terre est désormais menacée de mort par une humanité ignorante des grandes lois de l’équilibre .

L’auteur , depuis près de quarante ans , dédie sa vie aux aborigènes d’Australie .

Elle dialogue avec des Warlpiri , Yawuru , Ngarinyin , et Yolngu , dont les pratiques , les savoirs , et la pensée répondent aux grands chantiers d’étude de l’esprit humain et de son rapport à la matière .

 

 

 

Avis sur Rêves en colère  :

 

Cet ouvrage passionnant est d’une fabuleuse authenticité et d’une grande richesse .

En effet ,  il réussit sans aucuns problèmes à nous immerger dans le monde et la mentalité aborigène  .

Ce livre poétique et exceptionnel , nous narre les cultures australiennes , avec un petit brin d’ésotérisme .  C’est  vraiment un pur « bol d’air frais »  .

Je recommande donc vivement cet ouvrage à tous ceux qui s’intéressent à la riche culture des autochtones de l’ile-continent .

 

 

 

Un mot de l’auteur :

 

Membre du Laboratoire d’Anthropologie sociale au Collège de France et directrice de recherche au CNRS , Barbara Glowczewski a effectuée depuis 1979 de nombreux séjours auprès des aborigènes qui parlent dans Rêves en colère .

Elle a travaillée dans le désert central avec les Warlpiri de Lajamanu et à Broome sur la côte de l’océan Indien où sont nés ses filles , Milari et Nidala .

Elle a accompagnée leur père, Wayne Jowandi Barke r, musicien et cinéaste d’origine Jabirr Jabirr et yawuru , chez divers groupes du Kimberley et chez les Yolngu de Terre d’Arnhem où ils ont réalisés L’Esprit de l’Ancre .

Ses nombreuses publications dont une quinzaine de livres , tel Desert Dreamers ( Univocal ; trad. Les Rêveurs du désert , Plon ) ou Guerriers pour la Paix . La condition politique des Aborigènes vue de Palm Island ( Indigène Éditions ) reflète l’engagement de ses recherches et leur diffusion internationale .

Critique de l’ethnocentrisme et de l’écocide , Barbara Glowczewski soutient la reconnaissance des voix autochtones et la restitution de leurs savoirs .

 

 

 

Auteur : Barbara Glowczewski   

Titre :  Rêves en colère

Poche :  544 pages

Editeur :  Pocket ( 7 septembre 2006 )

Collection :  Litterature